La tenue
La tenue de base est le keikogi (vêtement d’entraînement), appelé à tort « kimono ». Il se compose d’une veste et d’un pantalon en coton blanc. La veste est fermée par une ceinture (obi). Il s’agit du même qu’en judo, bien qu’il existe des vestes spécifiques dont les manches sont raccourcies afin de faciliter la saisie des poignets.
Dans certaines écoles d’Aïkido (car ce n’est pas systématique), le débutant se voit attribuer le grade sixième kyū, puis progresse jusqu’au premier kyū. Les passages de grade kyū se font au dojo (lieu de pratique) par le professeur lui-même. Puis, le pratiquant passe le premier dan (devant un jury ou son professeur en fonction des écoles et/ou des pays, certaines écoles traditionnelles n’admettent aucune forme d’examen, les grades sont accordés de manière discrétionnaire par le professeur qui observe l’évolution de ses élèves), le grade le plus élevé étant le dixième dan (accordé uniquement à titre posthume ou exceptionnellement pour des personnes de très haut niveau).
Il n’existe en Aïkido que deux couleurs de ceinture : blanc et noir. On porte la ceinture blanche du sixième au premier kyū, puis la ceinture noire à partir du premier dan.
Le “hakama” était la tenue communément portée dans les koryu (les écoles traditionnelles d’arts martiaux. Aujourd’hui beaucoup de professeurs autorisent le port du hakama lorsqu’ils estiment que le pratiquant a atteint un niveau suffisant. Selon les dojos, cela se fait au troisième kyū (équivalent de la ceinture verte au judo) ou au premier kyū (équivalent à la ceinture marron) ou avant. Toutefois, certaines écoles ne l’autorisent qu’à partir du premier dan.
Les sept plis du hakama symbolisent les sept vertus du Budo que sont :
Droiture (義, gi)
Courage (勇, yu)
Bienveillance (仁, jin)
Respect (礼, rei)
Honnêteté (誠, makoto ou 信 shin)
Honneur (誉,meiyo)
Loyauté (忠, chuu)
A l’arrière du hakama :
1. Chu : La loyauté
2. Koh : Le respect des fondamentaux
A l’avant du hakama:
3. Gi : Les valeurs morales de justice et d’honneur
4. Jin : La charité et la générosité
5. Rei : La courtoisie et l’étiquette (la gratitude)
6. Shin : La sincérité et l’engagement
7. Chi : La sagesse et l’intelligence
L’Aïkido se pratique pieds nus sur le tatami (ou, à défaut de tatami, sur un tapis), mais l’étiquette enseigne qu’il faut s’y rendre avec des chaussures pour des raisons d’hygiène ; les pratiquants utilisent en général des nu-pieds appelés zōri. Les zōri doivent être disposées perpendiculairement au tatami, la pointe en direction de l’extérieur afin de pouvoir repartir rapidement.
Les armes
En plus des techniques à main nues, l’Aïkido comporte l’étude du maniement d’armes en bois :
le sabre ou bokken (aikiken),
le bâton ou jō (aikijo),
le couteau ou tantō,
et de façon plus anecdotique le juken (baïonnette), arme dans laquelle excellait le fondateur et qui lui avait valu d’en être formateur à l’armée.
Le fondateur a réuni dans le jō des techniques de lance, de sabre et de naginata (fauchard). La technique de sabre qu’il a développée est singulièrement différente du kenjutsu des koryu (écoles traditionnelles). C’est surtout à l’étude de cette dernière que le fondateur consacra son énergie en ce qui concerne les armes.